L'on me faisait remarquer il y a peu, la dichotomie de style qu'il pouvait exister entre les statues Baoulé visant un idéal de perfection physique et les statues de singe.
Faut-il l'imputer à des artistes moins talentueux, même peu doués ?
Je ne pense pas qu'il en soit ainsi. Ces statues du culte du Ngba sont, contrairement à la catégories des génies de la Nature (les asie usu), des représentations de divinités.
La statue est transformée en autel ; au fil des cérémonies, une croûte va la recouvrir et par ces gestes les hommes auront fait advenir quelque chose de l'ordre du "sacré".
Les canons de la statuaire Baoulé n'ont peut-être pas lieu dans ce domaine qui est autre.
Le marché de l'art quant à lui, semble toujours apprécier ces figures puisque le lot 87 de la dernière vente Sotheby's à Paris, un singe aux jambes curieusement entrecroisées (cf. photo ci-dessous), a été adjugé 133 500 € !
Photo 1 : © Musée du Quai Branly.
Photos 2 et 3 : © Coll. Samir et Mina Borro.
Photo 4 : Vente © Sotheby's Paris, 18 juin 2013
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